Tout récemment, l’Education Nationale ivoirienne a annoncé des mesures visant à réformer le passage en classe supérieure au primaire et au secondaire. Ces mesures ont été décriée car elles touchent au système de notation et d’évaluation des élèves, ou plutôt de la conception qu’on se fait des conditions de valider l’année scolaire.
Interrogé sur, M. Kabran Assoumou, directeur de cabinet de la ministre Kandia Camara indique qu’ « il ne s’agit pas d’encourager la médiocrité ».
Pour bien comprendre la nouvelle réforme de passage en classe supérieure il faut savoir que les redoublements coûtent à l’Etat ivoirien et aux familles, 87 milliards de FCFA par an. Et, le redoublement empêche certains élèves à avoir des places dans les écoles.
Selon les dispositions transitoires, les nouvelles modalités de passage en classe supérieure au primaire CP1, CE1 et CM1 et au secondaire pour l’année 2016-2017, les élèves passent automatiquement en classe supérieure.
Pour les classes de CP2 et CE2, l’élève passe en classe supérieure si leur moyenne générale annuelle (MGA) est supérieure ou égale à 4/10. Si cette note annuelle est inférieure à 4/10, soit 8/20, l’élève redouble.
Dans l’enseignement secondaire, de la 6ème à la 3ème, la moyenne générale annuelle minimale pour accéder en classe supérieure est 9/20, soit de 4,5/10. Si au secondaire, la moyenne de l’élève est comprise entre 7/20 et 8,99/20, soit 3,5/10 et 4,49/10, l’élève redouble. Si la moyenne est inférieure à 7/20, l’élève est exclu, sauf cas d’exception.
Aussi, le ministère précise que les classes de CP1 et CE1 sont dites de niveau. Celles de CP2 et de CE2, sont des classes de renforcement. Il ne s’agit pas de boucher les tuyaux mais de mieux enseigner nos enfants et leur laisser une chance de réussite.
Les enjeux de cette réforme pour le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle sont pourtant louables: aboutir à une notation qui permette d’assurer un meilleur suivi du parcours scolaire de chaque élève.
Il s’agit ainsi d’évaluer les éléves et de percevoir sur la durée les résultats. Cela participera selon le Ministère à améliorer la bonne gouvernance en milieu éducative.
Même si on est en mesure de comprendre qu’il faille faire évoluer le système de notation et d’évaluation, on ne peut qu’être perplexe sur cette réforme qui donne l’impression d’un nivellement par le bas: on veut éviter les redoublements, en permettant à plus de personnes d’aller en classe supérieure.
Ainsi, la réforme parle simplement des modalités de passage sans donner véritablement les moyens de penser autrement la notation. On passe également sous silence les examens qui sanctionnent les passages d’un cycle à un autre: CEPE, BEPC, BAC, quel impact de ces nouvelles modalités sur ceux-ci
Qu’en pensez-vous ? Voyez-vous d’un bon oeil ces nouvelles dispositions ? Ou faut-il plutôt craindre une baisse du niveau scolaire ivoirien ?
Comments 2
Perplexe, le mot Est tendre. Ça rend amère. De 2002 à récemment les élèves ont payé cher l instabilité politique et le process de reconstruction.
Leur niveau à régressé et leur enseignant quand ils ont survécus ont eux aussi été mal formés.
Ce n est pas en cassant le thermomètre que la fièvre va baisser.
Va ton réduire le nombre d élevé par classe pour que ce soit moins compliqué de suivre les élèves ?
Va ton ouvrir plus de classe pour qu ils reçoivent un enseignement dans de meilleures conditions ?
Va ton aider la enseignant en leur fournissant du renforcement et des moyens pour mieux transmettre et élever la qualité du savoir transmis et des methodoloypoir s assurer que les élèves ont compris ?
Va t on élever le la qualité de l enseignement ?
Si oui alors passer Avec 8 de moyenne ne pose pas de problème.
J ai connu a sainte marie des filles qui Avec 10 de moyenne au lydma s en sortaientavec 14 de moyenne Dans d autres collèges et lycées d abidjan.
Si le niveau y est la note n est qu un instrument.
Vraiment c’est très complexe…
C’est louable de vouloir faire une réforme de l’éducation nationale, car j’entends de ci de là que le niveau baisse.
Mais faire une réforme qui n’a pas l’air de s’attaquer aux maux que vive l’école et qui au contraire donne l’impression de vouloir accentuer la baisse déjà entamée, c’est plus que problématique…
J’aime bien l’exemple de moniki avec les différences de note entre le lycée sainte marie et d’autres lycées d’abidjan…