Focus sur une Alysma nous permet d’avoir des nouvelles des anciennes après leur passage au lycée Sainte Marie. Ainsi, nous pouvons découvrir leurs parcours et leurs occupations actuelles pour nous en inspirer.
Aujourd’hui, Carène Effoly, Alysma 2011.
1) Bonjour Carène. De quelle promo es-tu et quel a été ton parcours depuis le lycée?
Bonjour. Je suis de la promotion 2011 baptisée « Flamme de l’Espoir ». Après mon bac C, j’avais opté des études en médecine à Dakar mais je n’ai pas pu effectuer mon inscription. J’ai donc commencé mes études en sciences économiques à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Après avoir obtenu mon bac +4 en 2015, j’ai passé le concours d’entrée au Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG), une école d’excellence sous la tutelle de la BCEAO qui se trouve à Dakar où je pouvais faire la formation en économie de la santé. J’ai réussi le concours pour faire un MBA en économie de la santé. Par ailleurs, je continue un master 2 en statistique et économétrie à l’UCAD. Ce qui me permet d’être un meilleur planificateur de santé et d’être un peu polyvalente au cas où je veux changer de secteur de métier. On a toujours besoin d’un statisticien ! Je prévois faire un doctorat après quelques années d’expérience.
2) L’économie de la santé? ça a l’air intéressant! Peux-tu nous en dire plus?
Dès ma première année, j’ai eu écho qu’il y avait une possibilité d’allier économie et santé en faisant un master en économie de la santé. C’est une branche qui est peu connue. Les personnes du corps médical, pharmaciens, économistes, gestionnaires peuvent prétendre à la formation. La formation dure un an (8 mois de cours et 4 mois de stage/rédaction de mémoire). Le taux d’insertion après la formation en ES est proche de 100%. Les perspectives de carrières sont diverses : chargés d’études/ chef de projet santé, économiste de la santé, consultant, etc. Nous pouvons travailler dans l’administration publique (Ministère de la santé), dans le secteur privé principalement dans les ONG, maison d’assurance et industries pharmaceutiques parfois.
3) Comment est la vie au Sénégal quand on est étudiante?
Les études au Sénégal ne sont pas assez difficiles. Il y a de très bonnes grandes écoles de formation (Management, Médecine et pharmacie …) L’université est certes cotée mais souffre de problèmes communs à nos établissements publics en Afrique (Grèves répétitives). J’ai pu m’intégrer dans le milieu Dakarois, je parle et comprend juste un peu le wolof comme on le dit Tutti Rek (un peu seulement). J’aime bien ce pays où la paix et la sécurité y sont. Dans la communauté ivoirienne aussi j’ai pu m’intégrer. J’occupe le poste de vice-présidente des étudiants ivoiriens au Sénégal (AMEESIS) et maintenant la SG de la Fédération des amicales des Ressortissants Ivoiriens au Sénégal (FARIS).
4) Où te vois-tu dans quelques années?
Dans 5 ans, je me vois travailler en Côte d‘Ivoire, pour le compte d’une importante ONG dans mon domaine ou au Ministère de la Santé. Mes futurs projets sont de créer une ONG pour la préservation de notre environnement et d’œuvrer pour l’alphabétisation des personnes n’ayant pas eu la chance d’être scolarisées.
5) Que retiens-tu de ton passage au Lycée Sainte Marie de Cocody?
A part le fait de faire des cauchemars sur nos dames de division (rires), le lycée m’a permis de me construire en tant que jeune femme, de rêver grand, de me rendre compte des potentialités dont chaque femme regorge. De pouvoir relever des défis en tant que femme et d’aimer prendre des responsabilités.
6) Un dernier mot?
Mon dernier mot, c’est d’encourager mes petites sœurs à prôner toujours l’excellence dans le travail comme dans la vie extrascolaire et de porter toujours haut l’image de la femme.