Focus sur une Alysma est la rubrique qui permet de découvrir les parcours inspirants des anciennes du Lycée Sainte Marie de Cocody après leur passage au lycée.
Flora Adji, Alysma 1999 est juriste de formation. Son amour pour la littérature l’a mené vers une carrière d’écrivain qu’elle combine avec un investissement dans l’humanitaire.
Bonjour Flora. Peux-tu nous partager en quelques mots de ton parcours après le lycée
Je suis de la promotion 1999. Après le lycée, je me suis orientée dans le domaine du Droit à l’Université de Cocody où j’ai obtenu une maîtrise en Droit des Affaires. Ensuite, j’ai obtenu un emploi dans une administration publique, sans pour autant laisser tomber mon rêve de devenir écrivain. C’est ainsi qu’après avoir été lauréate à un concours de manuscrits, j’ai publié ma première œuvre en 2006. Aujourd’hui, je suis à ma cinquième œuvre littéraire.
Comment en es-tu arrivée là ?
L’écriture a été pour moi une passion. Depuis le cours primaire, je dévorais les livres. Je me souviens d’ailleurs du temps que je passais à la bibliothèque du Lycée Sainte Marie. J’empruntais régulièrement les livres, car lire était mon passe-temps. Le désir d’écrire est venu du fait que je voulais transmettre des idées, partager des combats.
Aussi, ma passion pour la littérature m’a conduit à organiser des cafés littéraires dénommés « Livrodrome ». Ils s’adressent particulièrement à l’intention d’une catégorie d’enfants n’ayant pas accès au livre.
A côté de tout cela, même si je suis juriste de formation, je m’investis dans l’humanitaire à travers une ONG dénommée « Chaîne De Solidarité ».
Quels sont les challenges que tu dois aborder au quotidien ? Es-tu épanouie dans ce que tu fais ?
J’ai beaucoup de challenges. Mais, le plus important est de pouvoir partager à l’autre ses rêves, et l’essentiel de ce qui est dans le cœur. C’est que l’autre intègre les combats que l’on mène pour la communauté.
Pour parler d’épanouissement, oui, je dirais que suis épanouie. Certainement, j’encouragerais une Alysma à s’engager dans la même ligne que moi. D’abord, en ce qui concerne l’action humanitaire, vous ne pouvez pas savoir le bonheur qu’il y a à voir un enfant sourire parce qu’il a reçu durant toute l’année scolaire, du riz. Mais savez-vous ce que va semer ce riz dans sa vie ? Il lui permettra de ne pas avoir le ventre vide, ce qui va contribuer à ce qu’il ne manque pas l’école à cause de la faim. Au final, cette action va lui permettre d’être éduqué et lui donner l’opportunité d’avoir un avenir meilleur.
En ce qui concerne l’écriture, c’est le moyen le plus sûr d’être en contact avec des milliers de personnes dans le monde sans vous déplacer. Des personnes avec qui vous pouvez tout partager.
Quels sont tes projets, à moyen et long terme ?
J’ai beaucoup de projets. J’envisage des activités pour propulser ma carrière littéraire et aussi soulager dans une mesure plus large ces enfants qui désertent les classes à cause de la faim.
Un dernier mot à l’endroit des Alysma, actuelles et celles à venir ?
J’ai beaucoup apprécié mon passage au lycée. Je retiens la rigueur et la discipline dans le travail qui m’ont été inculquées pendant mon cursus au lycée. Ces valeurs m’ont été bénéfiques plus tard.
Les Alysma dont déjà des femmes de valeur et qui réussissent dans leurs domaines d’activité, en général. Je ne peux que les encourager à continuer à montrer les compétences dont dispose la femme et à participer activement au développement du pays.
Bibliographie :
La paix par l’écriture, 2006, Valesse Editions
Côte d’Ivoire, 50 ans d’indépendance, 2010, Frat-Mat Editions
Mon patron, mon amour, 2012, Editions Balafons
Bintou l’orpheline, 2013, Editions Balafons
Je suis Noire, ce n’est pas le soleil qui m’a brûlée, 2017, Plume Habile Editions