Focus sur une Alysma nous permet d’avoir des nouvelles des anciennes après leur passage au lycée Sainte Marie de Cocody. Ainsi, nous pouvons découvrir leurs parcours et leurs occupations actuelles pour nous en inspirer.
Aujourd’hui, Sorayah Koulibaly, Alysma 2011.
1) Bonjour Sorayah, de quelle promotion es-tu et quel a été ton parcours depuis le lycée?
Je suis de la promotion 2011 (Flamme de l’espoir). Après mon baccalauréat, j’ai embarqué pour la France afin de suivre une Licence en Economie et Gestion à l’Université Pierre Mendès à Grenoble. Ayant besoin de découvrir davantage la France, je me suis lancée lors de ma dernière année de Licence à la préparation de concours aux grandes écoles de commerce. C’est ainsi que j’ai intégré SKEMA Business School où je viens d’obtenir mon Master 1 en Analyse financière et Management. En ce moment en année de césure, il s’agit d’une grande période de réflexion sur moi-même et sur mes aspirations afin d’effectuer les meilleurs choix de spécialisation possible pour ma dernière année en 2017.
2) Faire ses études à l’étranger n’est pas toujours facile, et en plus de cela, tu es une entrepreneure! Parle nous de tes activités.
Pour ma part, ma vie à l’étranger m’a permis de découvrir ma fibre entrepreneuriale et mon goût pour l’associatif. En 2014, j’ai entrepris de développer une activité saisonnière autour d’une de mes passions : la cuisine. J’ai lancé So crêpes (E-crêperie saisonnière) avec 5000 FCFA en attendant de démarrer le stage de découverte en comptabilité comme prévu. Depuis maintenant 3 ans, cette activité que j’entretiens à Abidjan, me permets déjà d’apprendre à gérer une activité et à lui donner une orientation. Cela m’a permis de me prendre en charge d’une certaine façon. J’espère un jour pouvoir ouvrir une crêperie. A côté de cela, j’ai eu d’autres opportunités comme celle de commercialiser de l’huile de palmiste pour le soin de la peau et des cheveux via Facebook. Je crois aux trésors de l’Afrique et suis convaincue que la valorisation de nos savoir-faire se fera par la nouvelle génération que nous sommes.
3) Tu dis avoir découvert ton goût pour l’associatif, peux-tu nous en dire un peu plus?
Oui, bien sûr. J’ai fait la découverte de la vie associative avec AIESEC, un engagement qui m’a appris que l’argent ne constituait pas nécessairement la richesse et que donner de son temps pour des causes nobles permettait de s’épanouir réellement. Cela m’a permis ensuite d’adhérer à AHIMAN Women qui, à son humble niveau, aide à l’émancipation des jeunes filles ivoiriennes grâce au mentorat. Aujourd’hui j’ai aussi rejoint l’African Business Club, association parisienne qui vise à faire la promotion de l’Afrique à travers l’accès à l’emploi depuis l’étranger et des évènements autour de l’entrepreneuriat et des problématiques du continent. Tous ces petits pas me définissent. Et j’espère que cela vous donnera envie d’avoir des rêves, de découvrir vos passions et de capitaliser sur vos acquis intellectuels ou tout simplement humains, afin de vous réaliser.
4) Quels conseils peux-tu donner aux Alysma de par ton expérience?
La réussite se trouve parfois dans le fait de s’adapter. Il faut trouver sa voie, s’inspirer de ce qu’il y a de meilleur en les autres et ne jamais cesser d’apprendre. Les diplômes sont des outils importants mais ne nous définissent pas, ce qui nous définit c’est qu’on laissera comme acte. Selon moi, le sens de la vie gagne à être découvert en sortant de sa zone de confort. Partez à l’aventure, découvrez-vous et repoussez vos limites. Aucun de vos rêves n’est impossible à atteindre avec une bonne dose d’audace et beaucoup de travail.
Beaucoup de courage Sorayah pour ton entreprise de crêperie et bonne continuation pour tes études supérieures.